La Semaine Africaine, Vendredi 3 Septembre 2010
J.p.s.d.c (Jeunesse du parti social démocrate congolais)Le Congo est malade au plan politique et va très mal au plan économique
Le 12 août 2010, la communauté internationale a célébré la Journée internationale de la jeunesse. A cette occasion, la J.p.s.d.c (Jeunesse du parti social démocrate congolais) a publié une déclaration signée par son secrétaire général, Alain Missié. Dans cette déclaration, la J.p.s.d.c affirme: «Le Congo est malade, au plan politique, et va très mal au plan économique». En voici l’intégralité.
Déclaration de la jeunesse du P.s.d.c à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la jeunesse
La communauté internationale célèbre, ce jour 12 août 2010, la Journée internationale de la jeunesse; cette jeunesse qui, à travers le monde, représente l’avenir de l’ensemble de nos pays. En ce qui concerne le Congo, cette célébration revêt un cachet particulier. En effet, celle-ci coïncide avec la célébration, le 15 août, du jubilé relatif à l’anniversaire de l’indépendance de notre pays et du cinquantenaire de la dite indépendance. C’est une occasion appropriée, pour la jeunesse, de jeter un regard sur notre passé, de s’arrêter sur notre présent et de projeter notre avenir. Il est important, à ce sujet, que nous sachions d’où nous venons, ce que nous sommes, aujourd’hui, et où nous allons, C’est, certainement, le moment indiqué de souligner avec force qu’en cette année 2010, le constat que nous faisons est que le Congo va très mal.
Il va très mal, parce que le Congo vient, encore, une fois de plus, de manquer un important rendez-vous, rendez-vous qui devait permettre aux Congolais, après les évènements et les drames douloureux qu’ils ont connus, de dialoguer, de se réconcilier avec eux-mêmes, de vivre dans la paix, dans l’unité et dans la concorde nationale.
Le Congo est malade, au plan politique, parce que, de l’avis de tout le monde, la démocratie est en panne, les lois et règlements de notre pays sont violés par les gouvernants, les médias d’Etat sont confisqués, la mal-gouvernance s’y est installée... On y organise des mascarades électorales. Le refus d’un dialogue politique franc et sincère est total. Il y aurait des projets de révision de la constitution dans le simple dessein de s’accrocher et de demeurer, indéfiniment, au pouvoir.
Le Congo va très mal, parce qu’au plan économique, de pays à revenu intermédiaire qu’il est en fait, le Congo est classé, aujourd’hui, parmi les pays pauvres très endettés, avec 70% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar par jour. Pauvre, le Congo ne l’est pas, mais il est, plutôt, riche et très endetté. Comment peut-on expliquer cela dans un pays disposant d’énormes potentialités et ayant un P.i.b (Produit intérieur brut) par habitant, en 2009, selon les statistiques de la banque centrale, de près de 2.300 dollars américains. Ce qui illustre, clairement, qu’il y a un problème de répartition de la richesse nationale et une forte concentration des richesses entre les mains d’une petite minorité, alors que la grande majorité croupit dans une misère indescriptible.
Il sied de souligner, au plan économique, la persistance et l’aggravation, depuis les années d’indépendance, des antiva-leurs tels que l’impunité, le laxisme, les vols, les détournements, la corruption et autres. Antivaleurs qui placent notre pays sur la voie, non du développement, mais de l’auto-destruction.
Au plan socioculturel; tant à l’éducation, à la santé, à la culture, aux sports qu’aux problèmes du chômage et de l’emploi des jeunes, la situation demeure des plus préoccupantes, au moment où le budget du Congo a atteint des niveaux jamais égalés dans notre histoire, comme celui de 2010, qui s’élève à 2.814 milliards de francs Cfa.
Par ailleurs, la jeunesse du P.s.d.c saisit cette opportunité pour rendre un vibrant hommage au président Barack Obama, président des Etats-Unis, pour son message et ses sages conseils aux jeunes leaders africains. Celui-ci leur a, tout simplement, demandé, pour l’avenir de l’Afrique, de ne pas refaire, dans leurs pays, ce que leurs aînés ont fait. Pour la jeunesse du P.s.d.c, cela voudrait dire que la jeunesse africaine, en général et congolaise, en particulier, doit agir, pour:
- l’amour du pays;
- la lutte contre les antivaleurs;
- la renonciation de la recherche du pouvoir par les armes;
- le respect des lois et règlements de leur pays;
- le respect de la forme républicaine de l’Etat;
- le respect des engagements internationaux tels que les textes de la Cour pénal internationale, la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, la déclaration de Bamako et autres;
- l’arrêt des mascarades électorales et pour l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes par une commission dont l’indépendance est reconnue par tous les acteurs politiques;
- la tolérance et l’acceptation du droit à la différence;
- l’instauration du dialogue comme mode de règlement des problèmes dans la gestion de la cité;
- l’instauration d’un véritable Etat de droit;
- l’accès de tous aux médias d’Etat;
- bannir le tribalisme, le favoritisme, la gestion clanique et autres;
- renoncer aux assassinats politiques;
- rejeter la médiocrité et revaloriser l’excellence.
Consciente et convaincue de ce que l’avenir appartient à la jeunesse, la Jeunesse du P.s.d.c lance un appel à tous les jeunes de notre pays, au-delà de leurs choix politiques, pour qu’ils se mobilisent, afin qu’il y ait un sursaut national qui garantira, non pas le bonheur des seuls gouvernants, non pas seulement celui de la jeunesse, mais celui du peuple congolais tout entier. Elle lance, également, un appel pressant à la communauté internationale, pour qu’elle la soutienne dans ce combat certes plein d’écueils, mais noble et exaltant. C’est à ce prix que nous apporterons notre contribution, pour faire de ce pays, qui est très riche, une terre où il fait bon vivre.
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